Jules-Albert de Dion est un pionnier de l'industrie automobile et un homme politique français, né en 1856 à Nantes et mort en 1946 à Paris. 

Héritant du titre de marquis à  la mort de son père, en 1921, le comte Albert de Dion, est une forte personnalité, au physique de colosse, qui a dû affronter l'hostilité de sa famille lorsqu'il décide de s'investir dans l'industrie automobile. Riche, considéré comme un viveur dans le Tout-Paris d'alors, le comte de Dion remplit les colonnes des journaux mondains de ses frasques.

Un jour de 1892, dans une boutique de jouets, il tombe en arrêt devant une petite locomotive. Fasciné par l'ingéniosité de l'engin, il décide d'aller voir le concepteur, un certain Georges Bouton. Le mois suivant, il s'associe avec lui, et avec Armand Trépardoux, et fonde la société De Dion-Bouton et Cie dans un petit atelier de Puteaux. Redoutable en affaires, on l'accuse de harceler ses associés, en les traitant davantage comme des employés  corvéables que comme des égaux. 

Il a cependant une action incontournable dans le développement de l'automobile et de la bicyclette en France. Il joue également un grand rôle dans l'aviation, puisqu'il est président de l'Aéro-Club qu'il crée en 1898, avant qu'il ne devienne l'Aéro-Club de France en 1903. Il est surtout célèbre pour avoir créé en 1895, l'Automobile Club de France. Il s'agit de fonder une société d'encouragement pour favoriser toutes les évolutions techniques, l'organisation des concours, des courses et des expositions automobiles. 

Deux ans plus tard, en 1897, le comte fonde la Chambre syndicale de l'automobile et des industries qui s'y rattachent. Il s'est chargé de regrouper tous les professionnels de l'automobile et les principaux corps de métiers. 

Son rôle dans le journalisme n'est pas négligeable puisqu' il crée le journal "L'Auto" en 1900. "L'Auto" a le plus fort tirage de la presse française entre 1925 et 1930. Passioné de courses, le comte de Dion organise la première épreuve automobile au monde, le 24 avril 1884, entre le pont de Neuilly et le bois de Boulogne. 

Albert de DION et son fidèle chauffeur-mécanicien Zélélé