Fabricant de munitions qui s'est enrichi lors de la Guerre de sécession dans les années 1860, l'américain Benjamin HOTCHKISS vient à Paris dans les années 1870 pour monter une société dans ce secteur. Mais la demande de munitions baissant, Hotchkiss fabrique des pièces pour les constructeurs d'automobiles. En 1903, il se lance dans la construction automobile avec le modèle 17 CV, qui se démarque par son radiateur et son capot arrondis. La société se spécialise rapidement dans les grandes voitures de luxe équipées du fameux système combinant transmission par arbre et essieu porteur arrière.

En 1911, la firme construit des voitures plus petites pour les classes moyennes.

Mais en 1914-1918, la société est bien évidemment affectée à la fabrication de munitions. Après la guerre, la firme reprend la production automobile et concentre ses efforts sur une voiture intermédiaire nommée AM. Ce modèle rencontre un très grand succès et se vend jusqu'en 1928, avant d'être remplacé par la 3l AM80 et la 3,5l AM80S.

Mais, conservatrice, la compagnie reste attachée aux vieux modèles plutôt que d'innover. Par exemple, elle conserve obstinément la conduite à droite alors que les autres constructeurs optent pour la conduite à gauche, bien plus adaptée en France. Affaiblie par la nationalisation de l'activité munitions par le gouvernement français en 1936, la firme voit ses ventes se réduire comme peau de chagrin.

La fusion avec Peugeot et Delahaye signe l'arrêt final de la production des voitures HOTCHKISS.

Hotchkiss AM 80                 

                      Hotchkiss Grégoire